Anne Hidalgo perd une de ses adjointes-clés à la mairie de Paris

Mauvaise nouvelle pour Anne Hidalgo. Alors que le début de sa campagne présidentielle est difficile, la maire de Paris perd un des membres de son cercle rapproché à l’hôtel de ville, Célia Blauel. Cette ancienne militante d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV), devenue l’une des femmes de confiance d’Anne Hidalgo, a annoncé lundi 29 novembre quitter avec effet immédiat ses fonctions d’adjointe chargée de la Seine, de la prospective Paris 2030 et de la résilience.

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Elle s’apprête aussi à abandonner la présidence de Paris en Commun, le mouvement lancé en 2019 pour préparer la réélection d’Anne Hidalgo à Paris, et qui regroupe toujours des soutiens de la maire non encartés au Parti socialiste (PS). Si elle se retire ainsi du « gouvernement » d’Anne Hidalgo, et lâche la vie politique professionnelle à 40 ans, Célia Blauel conserve pour l’heure son mandat de conseillère de Paris.

Une réflexion de longue date

« Les raisons de mon départ sont strictement personnelles, familiales, assure Célia Blauel. Il n’y a aucune lecture politique à en faire. » Selon elle, ce départ annoncé brutalement n’est que la suite d’une réflexion entamée de longue date, et mûrie notamment lors des confinements liés au Covid-19. En 2020, déjà, Célia Blauel, adjointe chargée de la transition écologique lors de son premier mandat parisien, avait hésité sur le rôle qui devait être le sien dans la nouvelle équipe issue des municipales.

La maire réélue lui avait proposé de devenir adjointe à l’urbanisme, un des postes les plus importants et les plus lourds de l’hôtel de ville. Célia Blauel avait décliné l’offre, et choisi un portefeuille moins prenant. La jeune mère avait ainsi été nommée adjointe chargée de la prospective Paris 2030 et de la résilience.

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D’autres responsabilités s’étaient néanmoins ajoutées ensuite. Lorsque l’adjoint chargé de la Seine Pierre Aidenbaum avait été contraint de démissionner après des accusations de viol, en septembre 2020, Célia Blauel avait repris ses fonctions. Quelques mois plus tard, début 2021, elle avait aussi accepté la présidence de Paris en commun, prenant ainsi la suite de l’ex-adjoint Jean-Louis Missika. Une très forte marque de confiance de la part de la maire de Paris.

A chaque fois, les missions des démissionnaires sont reprises par d’autres adjoints déjà chargés d’autres dossiers

Aujourd’hui, Célia Blauel juge visiblement trop lourd le poids de tous ces engagements. Elle a préféré démissionner, sans avoir pour le moment de perspectives professionnelles précises en vue. Son départ n’a rien d’une rupture avec Anne Hidalgo, martèle l’ex-adjointe : « Anne est quelqu’un que je continue à admirer fortement. »

Avec cette démission inattendue, c’est la troisième fois qu’Anne Hidalgo perd un adjoint depuis le début de son deuxième mandat de maire. Elle a d’abord écarté son responsable de la culture et ami Christophe Girard, mis en cause pour ses liens avec l’écrivain accusé d’actes pédocriminels Gabriel Matzneff. Puis c’est Pierre Aidenbaum qui a dû partir.

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A chaque fois, les missions des démissionnaires sont reprises par d’autres adjoints déjà chargés d’autres dossiers. C’est ce qui se passe aujourd’hui : la délégation relative à la Seine est confiée à Pierre Rabadan, l’adjoint aux sports et aux Jeux olympiques, tandis que Pénélope Komitès (innovation, attractivité) récupère la prospective et la résilience. Résultat : au fil des départs, l’équipe se resserre. En juillet 2020, la maire avait dévoilé une liste extra-longue de 37 adjoints, moquée par l’opposition. L’exécutif parisien n’en compte désormais plus que 34.

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