Plus de 4000 personnes éjectées du guichet pour médecins de famille

Des milliers de personnes en attente d’un médecin de famille ont été retirés de la liste d’attente pour avoir manqué leur appel. 

• À lire aussi: Près de 16% des infirmières ne sont pas à leur poste

• À lire aussi: Accès aux soins: les médecins étrangers font partie de la solution

Déjà plus de 4000 personnes ont été retirées de la liste en vertu d’une nouvelle directive du ministère de la Santé et des Services sociaux. Ces personnes qui ratent jusqu’à deux fois un appel d’une clinique, d’un établissement de santé ou d’un rendez-vous sont retirées de la liste d’attente.

Une situation qui a désolé le président du Conseil pour la protection des malades, Paul G. Brunet.

«On a décidé de sévir contre les méchants patients […], alors que des gens nous disent que des fois ils ratent l’appel parce qu’ils sont déjà dans un autre rendez-vous médical. Il y a des gens âgés et des gens avec des conditions de santé», a-t-il déploré.

Ce qui est d’autant plus désolant, c’est que la proportion des rendez-vous ratés se chiffre à environ 15 % des circonstances amenant à un non-événement, selon M. Brunet.

«85 % des autres situations ne sont pas dues aux patients. Je ne comprends pas pourquoi on ne travaille pas plus sur le 85 %, à moins que ce soit plus facile de planter les méchants patients qui ratent deux fois», s’est-il indigné.

La désinscription des patients frustre particulièrement les personnes âgées qui ne ratent pas des appels ou des rendez-vous «pour le plaisir de le faire».

Les personnes éjectées doivent donc se réinscrire au guichet s’ils souhaitent avoir des rendez-vous ou un médecin de famille.

«La possibilité de voir un médecin est tellement rare, les gens ne manquent pas un rendez-vous ou un téléphone pour le plaisir», a martelé M. Brunet.

«Pourquoi on ne s’en prend pas aux établissements, aux médecins qui parfois sont responsables de ces refus ou de ces absences de la tenue d’un rendez-vous ou d’une chirurgie», s’est-il questionné.

Selon des échos qu’il a eus auprès du ministère de la Santé et des Services sociaux, Paul G. Brunet, Québec pourrait effectivement «prévoir certaines pénalités pour les médecins et les établissements».

Pour éviter que de telles situations surviennent en trop grand nombre à l’avenir, M. Brunet pense que le ministère pourrait diversifier ses méthodes de communication.

À VOIR AUSSI…

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.