Décès en CHSLD: la coroner Kamel insatisfaite des rapports d’inspection remis par Québec

La coroner Géhane Kamel se dit insatisfaite des rapports d’inspection remis par Québec dans le cadre de son enquête sur les décès en CHSLD et ouvre la porte à convoquer de nouveaux témoins.

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Lundi, la coroner a indiqué avoir reçu une «grille vierge» et un fichier Excel «qui comptabilise ce qui aurait été envoyé par les inspecteurs».

Rappelons que le ministère de la Santé s’était engagé à fournir des copies des rapports réalisés par ses inspecteurs et dont l’existence réelle a créé une controverse.

Le gouvernement, par la voix de la sous-ministre adjointe aux aînés, Natalie Rosebush, avait d’abord plaidé que ces rapports étaient seulement remplis verbalement. Devant le tollé créé par les oppositions en réaction à cette affirmation, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) avait ensuite précisé qu’il en existait des «copies de sauvegarde».

Le ministère avait jusqu’à ce matin pour fournir copie de ces rapports pour les établissements concernés par l’enquête de la coroner, ce qu’il a fait.

D’autres témoignages à venir?

Or, les documents remis n’ont pas satisfait la coroner Géhane Kamel qui s’est interrogée à savoir ce qu’elle «fait avec ça».

«La coroner cherche à obtenir les grilles elles-mêmes (complétées par les inspecteurs) et non uniquement les fichiers Excel dans lesquels les données recueillies par les inspecteurs étaient versées», a indiqué son porte-parole par courriel.

«Bien entendu, ce que j’ai demandé via mes procureurs […], c’est d’obtenir copie de ces rapports. Si ce n’est pas possible pour une raison ou une autre, je prendrai une décision de ce que je fais avec ça», a décrété pour sa part Géhane Kamel.

Ouvrant la porte à appeler d’autres témoins à témoigner si elle n’obtient pas les réponses voulues, la coroner a rappelé que Natalie Rosebush doit revenir témoigner cette semaine. Elle sera alors appelée à expliquer la teneur des documents fournis par son ministère.

«Est-ce que les explications me seront suffisamment satisfaisantes pour que j’arrête la procédure là ou je verrai à entendre un certain nombre d’inspecteurs, ma tête est pas encore faite et je veux être la plus transparente possible avec vous là-dessus», a-t-elle expliqué.

Lundi, le Dr Jasmin Villeneuve de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) est venu expliquer le rôle de son organisme dans la formulation des nombreuses recommandations fournies depuis le début de la pandémie.

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